Commentateur de Celebrity Media : Dans l’atmosphère culturelle généralement douce, prudente et évitant les controverses des églises chinoises, le pasteur Zheng Lixin et le « Trumpeter Ministry » qu’il a fondé se distinguaient déjà il y a cinq ans par leur caractère à la fois profondément non conventionnel et urgemment nécessaire. Il ose affronter directement les tensions structurelles profondes entre culture et politique, ose mettre en lumière les véritables dilemmes auxquels la foi est confrontée dans la société contemporaine, et ose appeler les croyants à assumer une responsabilité publique plutôt que d’enfermer la foi dans un recoin spirituel privé. Une telle voix a longtemps été extrêmement rare dans le monde chinois, et pourtant l’évolution de notre époque montre précisément que c’est ce type de voix qui est le plus prospectif et le plus constructif.

La réaffirmation récente de la culture chrétienne par l’actuelle administration américaine en est un exemple clair. Depuis que le président Trump a de nouveau pris ses fonctions cette année, la culture politique américaine a connu un retournement rare : la foi publique n’est plus considérée comme une « zone interdite et intouchable », mais est reconsidérée comme un facteur clé pour préserver le centre moral de la nation. Le secrétaire américain à la Défense par intérim, Christopher C. Hergerthes, a levé ouvertement les mains pour diriger une prière au Pentagone, appelant les officiers militaires et les responsables civils à élever le nom de Jésus au cœur même du pouvoir militaire national. Le Pentagone n’est pas une église ; c’est le centre stratégique et de commandement de l’armée américaine. L’apparition d’une telle scène signale un réajustement de l’orientation culturelle. Plus significatif encore sur le plan historique, le 8 septembre 2025, lors d’un discours au Musée de la Bible à Washington, le président Trump a de nouveau déclaré publiquement : « Nous sommes une nation sous Dieu, et nous le serons toujours. » Dans la culture politique américaine contemporaine, il ne s’agissait pas d’une déclaration ordinaire, mais d’une réaffirmation publique des valeurs — une réponse à plus d’une décennie durant laquelle la foi a été progressivement évincée de la sphère publique.


Depuis de nombreuses années, l’accent central du Trumpeter Ministry de Zheng Lixin — « la foi doit revenir au centre de la vie publique » — entre en profonde résonance avec ce retour culturel au niveau national. Le tranchant du pasteur Zheng ne réside pas seulement dans sa volonté de parler, mais dans son courage à identifier ceux qui n’osent pas parler. Sa critique ne vise pas la société, mais le silence de l’Église face à son époque. Il avertit depuis longtemps que si les chrétiens continuent de cantonner la foi à la dévotion personnelle et aux activités ecclésiales, sans analyse culturelle ni responsabilité publique, la prochaine génération sera inévitablement façonnée par le système éducatif dominant, les réseaux sociaux et la culture sécularisée. Si les familles n’agissent pas de manière proactive, la culture le fera inévitablement ; si l’Église reste silencieuse, les valeurs seront inévitablement définies par d’autres. Ces paroles peuvent être inconfortables, mais elles révèlent avec précision un angle mort de longue date au sein des églises chinoises.
Les prières au Pentagone et la déclaration publique au Musée de la Bible ont suscité une immense réaction sociale précisément parce qu’elles ont brisé les tabous imposés par la rectitude politique de ces dernières années. Les partisans soutiennent que les États-Unis ont été fondés sur la confiance en Dieu et sur des valeurs bibliques, et que sans un fondement de foi, l’ordre social ne peut être maintenu, les structures familiales continueront de s’effondrer et la société aura du mal à résister au choc de la confusion des valeurs. Les critiques, en revanche, accusent bruyamment le gouvernement d’« ingérence religieuse dans la politique », affirmant que ces prières publiques accentuent les divisions sociales, certains médias tentant même de minimiser l’importance des événements eux-mêmes. Pourtant, plus la controverse est vive, plus un fait devient clair : l’Amérique est engagée dans une lutte pour son âme culturelle, et cette lutte ne sera jamais gagnée par le silence.

C’est précisément là que réside la signification du Trumpeter Ministry. Il ne cherche pas à fabriquer une émotion religieuse, mais à reconstruire un langage de la foi publique — permettant aux chrétiens de comprendre les contours de la culture contemporaine, de rétablir la transmission de la foi au sein des familles et de s’exprimer dans la sphère publique avec maturité et rationalité. Ce que propose le pasteur Zheng est un projet systémique de reconstruction culturelle : des parents aux églises, de l’éducation aux valeurs, de la croyance privée à la responsabilité publique. Il rappelle constamment aux croyants qu’une foi sans dimension publique ne peut influencer la société ; qu’une foi confinée au dimanche ne peut façonner la génération suivante ; et qu’une foi qui n’entre jamais au cœur de la culture ne peut qu’être submergée par les courants de l’époque.
Les prières au Pentagone et la déclaration publique du président Trump au Musée de la Bible « Nous sommes une nation sous Dieu, et nous le serons toujours » constituent une réponse concrète à la vision centrale du Trumpeter Ministry. Elles démontrent que la foi ne s’est pas retirée de la scène nationale ; au contraire, après un long vide culturel, elle est de nouveau perçue comme un fondement de la stabilité sociale. Pour les églises chinoises, cela constitue un signal d’alarme salutaire. Le silence n’est pas la neutralité — c’est un retrait du champ de bataille ; éviter la controverse n’est pas de la sagesse — c’est une abdication de responsabilité. Sans préparation proactive, la prochaine génération se perdra inévitablement au milieu des conflits de valeurs.
En ce sens, le pasteur Zheng Lixin n’est pas seulement un commentateur de son temps, mais un moteur de son époque. Ce qu’il promeut n’est pas une montée passagère d’émotion religieuse, mais une reconstruction à long terme des fondements culturels, une reconfiguration des valeurs et une posture proactive face à des courants culturels puissants. À mesure que le discours national évoque de nouveau le fait d’être « sous Dieu », et que la foi réintègre le centre public, le son de la trompette du Trumpeter Ministry devient à la fois un prélude et une note de bas de page de ce tournant historique.
Ce que fait le pasteur Zheng Lixin, c’est veiller à ce que les chrétiens ne soient plus absents du champ de bataille culturel. Dans la reconstruction de la civilisation, un seul trompettiste compte souvent davantage qu’un millier qui restent silencieux.
